Si je pouvais,
Je cultiverais un jardin
Grand comme le monde,
Pour tous les orphelins
Des guerres qui grondent.
Au creux de l’âme,
Un jardin attend
Une pluie de larmes
Et le soleil du temps.
Dans un jardin essoufflé,
une forêt attend,
Une pluie d’humanité
et le rire des enfants.
Si je pouvais,
Je creuserais des rivières
Profondes comme la mer.
Douces elles serpenteraient
Dans les déserts qui fleuriraient
Si je pouvais,
Comme le vent et les marées
Éroder la colère et polir les cœurs.
Il n’y aurait plus d’armés,
Ni de loquets aux demeures.